futuribles

Parution originale pour la Revue futuribles, n° 382, février 2012

Voilà presque un an qu’a commencé la révolte populaire en Syrie, suivant le vent d’espoir porté par les « printemps arabes » en Égypte, en Tunisie et en Libye. Mais le pouvoir syrien est plus coriace que ses homologues nord-africains, et fort d’une armée et de services encore loyaux au président Bachar el-Assad, il réprime dans le sang les manifestations régulières des opposants réclamant un changement de régime. La communauté internationale, y compris la Ligue arabe, tente depuis plusieurs mois de faire pression sur Bachar el-Assad pour que cesse cette répression et que l’étau se desserre autour des revendications populaires ; en vain. Dans ce contexte, quelles peuvent être les perspectives pour ce pays dont le rôle et l’influence demeurent centrales au Moyen-Orient ?

Olivier Marty se penche sur la question, rappelant dans un premier temps les caractéristiques du régime en place : héritage d’Hafez el-Assad, tentatives de modernisation interne, épuisement des marges de manœuvre et asphyxie sociale sur fond de renforcement des tensions communautaires… Il montre ensuite l’évolution du positionnement international de la Syrie et de ses alliances, et son rôle toujours incontournable dans cette région très agitée du Moyen-Orient. Olivier Marty esquisse enfin quels pourraient être les scénarios d’une sortie de crise dans ce pays, tablant plus sur un pourrissement de la situation (en raison notamment des difficultés qu’il y aurait, pour la communauté internationale, à y intervenir militairement) avec renforcement des sanctions financières et soutien politique aux opposants — il précise à cet égard le rôle des différents États parties prenantes dans la gestion de cette crise : Turquie, Russie, Europe, États-Unis, etc. Et si, comme le suggère cet article, il y a encore de forts risques d’enlisement, espérons pour les civils syriens que cela ne vaille qu’à court terme.

 

Téléchargez l’article sur le site Futuribles : www.futuribles.com