Extrait d’un article publié dans la Revue Esprit de Décembre 2011 “Les marchés hors contrôle ?”

Disponible sur : www.esprit.presse.fr

La formation récente, à Istanbul, du Conseil national syrien (CNS) et la disparition du Colonel Kadhafi ravivent les espoirs d’une chute rapide du régime de Bachar el-Assad.

Toutefois, la poursuite de la répression et l’inefficacité des réactions des pays occidentaux doivent malheureusement encore tempérer cet enthousiasme. Comment imaginer néanmoins
un scénario de sortie de crise ?

Un scénario de pourrissement de la situation intérieure toujours à l’oeuvre

Alors que les espoirs sur la chute prochaine du régime syrien sont ravivés, et l’impasse de la répression établie, il semble que le noyau dur du pouvoir ne soit pas encore atteint.
L’endurance du régime s’explique d’abord par le rapport de force militaire. Malgré les nombreuses défections observées ces dernières semaines, le pouvoir peut encore se reposer sur les troupes d’élites fidèles. Celles-ci sont déployées et mobiles dans tout le pays et contiennent encore Damas, la coté alaouite, et Alep, zones déterminantes en raison de leur rôle commercial, politique, ou communautaire.

Les soulèvements réprimés de Rastan, Homs, et Idlid révèlent que l’Armée syrienne libre n’est encore guère organisée : bien que variées, les défections restent limitées à quelques individus ou petits groupes effectuant des attaques isolées. De plus, les mouvements de résistance armés positionnés notamment aux frontières turque et libanaise ne disposent pas de financement, ni de moyens suffisants de transport, d’armement, ou de communication.

Par ailleurs, nous savons que le régime innove dans la terreur, en manipulant plus habilement qu’au début de la révolte des groupes de miliciens armés (chabiha), chargés de poursuivre arbitrairement les habitants des villes. Ainsi, malgré ses protestations toujours admirablement pacifiques, la population se heurte encore à un appareil féroce et mobile.

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