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Peu d’initiatives publiques concernent de près les PME cette semaine. Les Échos recensent la dernière réforme de l’ENA, qui s’appliquera à la prochaine promotion d’élèves-fonctionnaires le 1er janvier 2016 ; parmi différentes nouveautés, un stage dans des PME et ETI deviendra obligatoire au cours de la scolarité. Chef d’entreprise.com a interrogé M. Benoît Thieulin, Président du Conseil national du numérique, qui attire l’attention sur le projet de loi présenté prochainement par Mme Axelle Lemaire. Selon lui, le numérique recèle un énorme potentiel de productivité pour les PME. On apprend dans Les Échos que les collectivités territoriales tentent de promouvoir « l’économie circulaire » (location, recyclage, calcul de l’emprunte carbone, approvisionnement en circuit court) qui est de nature à protéger l’environnement et à ouvrir des marchés importants pour les TPE-PME mais que de nombreux obstacles financiers et techniques demeurent.

Parmi les nouvelles financières de la semaine, l’Agefi fait le point sur l’intérêt des banques et des assurances pour les « FinTech » alors que Crédit Mutuel Arkéa vient d’acquérir 86% de la société « Leetchi » et son établissement de monnaie électronique, « Mangopay ». On observe un mouvement de fonds de rapprochement des banques et assurances vers les « start ups financières » que cela prenne la forme d’incubateurs, d’accélérateurs ou de partenariats. Le plan d’action pour l’Union des marchés de capitaux, dont nous communiquions les grandes lignes la semaine dernière, a été critiqué dans le même titre par M. Giordano, Directeur de l’Association française des marchés financiers (AFMF), au motif que les exigences de fonds propres nécessaires à la titrisation étaient encore trop dissuasives pour relancer ce marché essentiel. D’après lui, l’UMC nécessite d’aller beaucoup plus loin en « renversant la table ».

Enfin, deux sondages intéressants font le tour des rédactions. Chef d’entreprise.com rapporte les principaux résultats du dernier baromètre de KPMG-CGPME publié le 6 octobre. Parmi ceux-ci on constate que les problèmes de trésorerie sont en net recul (26% d’entreprises concernés, – 4 pts) mais que l’accès au crédit demeure difficile (43%, + 4 pts) notamment en raison de l’autocensure des patrons (1/3 concernés, +3 pts). Les Échos mettent, eux, en valeur le sondage TNS Sofres-Banque de France sur les aspirations libérales des Français : 71% de nos compatriotes sont favorables à l’allègement des normes et des règles et 60% souhaitent une libéralisation de l’activité économique ! Cette image de l’opinion contraste avec l’offre politique très interventionniste et méfiante envers le marché et devrait pousser nos élus à proposer des solutions crédibles à moyen terme. L’attachement aux fondamentaux de la construction européenne demeure élevé, selon le sondage.

Olivier Marty